Résumé :
Avec Daddy Love,
Oates emmène son lecteur aux frontières de l'horreur. Une horreur qui commence
dans le centre commercial où Robbie, cinq ans, l'enfant chéri des Whitcomb, est
enlevé sous les yeux de sa mère. Le ravisseur, un technicien du kidnapping,
collectionne les petits garçons dont il se débarrasse dès qu'ils atteignent
onze ou douze ans. Devenu " Gideon ", Robbie va ainsi passer sept ans
à " obéir " à Daddy Love afin de survivre aux traitements abominables
que celui-ci lui fait subir. Mais qui est Daddy Love ? Un homme charmant du nom
de Chet Cash. Pasteur itinérant de l'Eglise de l'espoir impérissable, dont les
prêches subjuguent l'assistance, c'est aussi un citoyen actif et estimé du
village de Kittatinny Falls, un artiste admiré faisant commerce d'objets en
macramé (fabriqués par Gideon), un homme que les femmes trouvent irrésistible.
Tandis qu'il continue allègrement " d'éduquer " ses proies. Et puis,
soudain, le ciel ayant enfin, semble-t-il, décidé de se pencher sur cette
affaire.
Avis :
Après avoir digéré Zombi, j’avais envie de relire du Joyce Carol Oates. Avec Daddy Love, le glauque est une nouvelle
fois à l’honneur. Robbie, âgé de cinq ans, est enlevé par Daddy Love sur le
parking d’un centre commercial. Le ravisseur n’en est pas à son coup d’essai,
il a l’habitude de kidnapper des petits garçons et de les élever jusqu’à ce
qu’il perde son intérêt pour eux au moment de la puberté. Robbie devient ainsi
Gideon, dressé à vivre avec son nouveau « père »…
Joyce Carol Oates explore une nouvelle fois
la noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus horrible, puisqu’on
touche ici aux enfants. L’auteur ne nous épargne rien des tortures physiques et
mentales imposées au petit garçon, faisant de Daddy Love une lecture assez éprouvante. La psychologie des
personnages est fouillée, l’ensemble crédible et c’est ce qui fait froid dans
le dos. La fin est cependant un peu vite expédiée, j’aurais aimé que l’auteur
prenne davantage de temps ici, parce que je ne suis pas sûre d’avoir bien
compris en fait, mais ce n’est que mon avis.
Une nouvelle fois, Joyce Carol Oates signe un
roman atypique et terrifiant de réalisme qui me donne envie de me pencher
davantage sur sa bibliographie. Je me demande ce que ça dit de moi d’ailleurs…
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