Gwendolyn Bloom a
à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept
lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve
s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate,
comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les
alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé
à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son
père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant... Commence alors pour
elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux
d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis
Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout
elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il
faut devenir plus cruel que lui.
Avis :
Gwen est fille de diplomate et vit au gré des
affectations de son père. À dix-sept ans, les déménagements incessants ne sont
pas faciles à vivre pour cette jeune fille qui a perdu sa mère il y a dix ans
et se retrouve souvent seule chez elle. Quand son père disparaît, les
certitudes de Gwen s’effondrent : son père est en fait un espion, accusé
d’être passé à l’ennemi. Dès lors, elle va partir à sa recherche.
Passons sur le fait que l’héroïne n’a que
dix-sept ans, ce qui rend certains développements de l’intrigue peu crédibles
et profitons de ce roman plein de suspense, mené tambour battant. L’auteur nous
fait voyager au gré des indices laissés à Gwen par son père. La jeune fille
traverse l’Europe, affrontant violence et faux-semblants. Qui sont ses amis,
ses ennemis ? Gwen découvre les affres de l’espionnage et
contre-espionnage avec une seule certitude en tête : la probité de son
père. L’auteur ne ménage pas son héroïne, c’est sur ce point que j’ai tiqué,
comment une adolescence, aussi intelligente et douée soit-elle, peut surmonter
tout ce que Gwen surmonte ? En dehors de ce point, rien à reprocher à ce
roman dans lequel l’action le dispute aux manigances. Si vous aimez les romans
d’espionnage qui ne vous laissent pas tranquille tant que vous n’êtes pas
arrivé à la fin, n’hésitez pas.
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