Résumé :
Ils sont douze à participer à un challenge de
survie en pleine nature sauvage, dans un coin reculé de la côte est des
États-Unis. Tous ont été prévenus : ils seront mis à l’épreuve jusqu’aux
limites du supportable. La faim, la solitude, l’épuisement physique et
psychologique… Mais au fur et à mesure que Zoo, l’une des candidates, avance
dans son périple, le doute s’insinue dans son esprit. Ces villages déserts, ces
pièges de plus en plus vicieux, ces accessoires d’un réalisme déroutant :
s’agit-il vraiment d’une mise en scène parfaite ? Que se passe-t-il loin du
regard des caméras ?
Découvrir la vérité ne sera que le début du
défi qui attend Zoo…
Avis :
Douze participants à une émission de
téléréalité, un Koh Lanta un peu hardcore.
Ils sont prévenus que les épreuves seront éprouvantes et que les limites seront
sans cesse repoussées. Et puis, dès les premières lignes, le lecteur apprend
que le jeu a mal tourné, qu’il y a des morts, un virus ou une épidémie. Le
roman va suivre l’une des participantes, persuadée d’être toujours dans le jeu,
alors que le monde qui l’entoure s’est écroulé, et va s’attacher à décrypter
son parcours. Les chapitres alternent présent post-apocalyptique et passé, à
savoir les débuts du jeu. L’auteur présente ses personnages les uns après les
autres, identifiés uniquement à l’aide de sobriquets, sans doute dans un but de
déshumaniser les participants et d’appuyer sur les stéréotypes utilisés par ce
genre d’émissions. Ok, ils ne retrouveront leurs prénoms, et donc leur humanité,
que dans les parties post-apo, mais le procédé n’aide pas le lecteur à
connecter les identités. L’intrigue principale est assez difficile à
avaler : comment la jeune femme peut-elle ne pas faire la différence entre
la logistique déployée pour un jeu et la réalité ? Alexandra Oliva
continue à dénoncer notre société qui repousse sans cesse les limites du
spectacle, mais le procédé est énorme, il faut vraiment y mettre du sien pour
l’accepter. Ce qui n’a pas été mon cas. À partir de là, le roman se lit sans
grand intérêt, le lecteur qui n’a pas été convaincu tourne les pages sans
conviction. À réserver aux lecteurs qui marchent à fond dans cette thématique.
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