Résumé :
Le temps était clément, offrant cette lumière
de début de printemps qui insuffle de la beauté jusque dans les décors les plus
usés ; dehors, des hirondelles se chamaillaient bruyamment dans les haies. Sa
première pensée lucide fut : « Cette maison est comme nous. Elle a été
désertée, abandonnée. Maintenant, elle va veiller sur nous, et nous la
ramènerons à la vie. »
Lorsque son mari meurt sans crier gare, lui
laissant une montagne de dettes, Isabel Delancey doit radicalement changer de
train de vie. Elle n'a d'autre choix que de déménager avec ses deux enfants
pour s'installer à la campagne, dans une maison de famille délabrée. Tandis que
les murs s'effritent autour d'eux, et que ses dernières économies fondent comme
neige au soleil, Isabel espère pouvoir compter sur le soutien de ses voisins.
Elle ne se doute pas que sa simple présence au village a réveillé de vieilles
querelles… Les vies s'entrechoquent, et Isabel va découvrir que faire de cette
maison le « home sweet home » dont elle rêve est un combat de chaque instant.
Avis :
Obligée, à la mort de son mari, de déménager
à la campagne, dans une vieille demeure de famille délabrée, Isabel ne se doute
pas du chantier qui l’attend pour remettre la maison en état. Dans une
situation financière déjà difficile, la jeune femme ne se doute pas qu’en
plaçant sa confiance en un entrepreneur indélicat elle va précipiter sa chute.
Mais quand on est au plus bas, on ne peut au final que remonter…
Dans Sous
le même toit, Jojo Moyes emmène le lecteur loin de l’ambiance d’Avant toi qui a fait sa renommée. Le
personnage d’Isabel est en reconstruction suite à son deuil, dépassée par les
évènements et inadaptée face aux responsabilités qui sont maintenant les
siennes. L’auteur peint un portrait subtil de cette femme qui apparaît presque
éthérée, sûrement sa façon de se protéger dans ce contexte hostile qu’elle
subit sans jamais réussir à appréhender réellement. Au-delà d’Isabel, l’auteur
s’est attachée à créer des personnages attachants et crédibles pour entourer la
jeune veuve, que ce soit ses enfants, forts en apparence par obligation, mais
bien fragiles en réalité, le taiseux Byron, l’inquiétant Matt ou les villageois
complices du drame qui se noue sous leurs yeux. L’auteur prend le temps
d’installer son récit, permettant au lecteur de se lier avec ses acteurs et de
faire partie intégrante de la pièce qui se joue. La tension monte peu à peu, on
se prend à espérer pour Isabel et sa famille, à pester, à trembler, se
demandant comment tout ceci peut bien se terminer. J’ai adoré me plonger dans
cette histoire de famille douce-amère et vous la recommande chaudement.
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