Résumé :
Gagner peut être la pire des malédictions...
Fille du plus célèbre général d'un empire conquérant, Kestrel n'a que deux
choix devant elle : s'enrôler dans l'armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à
peine, elle n'est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au
marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un
esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne
parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la « malédiction
du vainqueur » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix
trop élevé l'objet de sa convoitise. Elle ignore encore quelle est loin, bien
loin, d'avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée,
elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc
deviner une partie du passé tourmenté de l'esclave, Arin, et comprend qu'il
n'est pas qui il paraît... Mais ce qu'elle soupçonne n'est qu'une infime partie
de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout
son entourage. Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de
pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de
l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes
gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien
décider de la destinée de tout un peuple.
Avis :
Si le premier tome avait posé les bases de
son univers en présentant les différents acteurs et les grands enjeux, c’est
dans celui-ci que les choses sérieuses commencent. Kestrel se retrouve prise au
piège entre son devoir et ses sentiments, entre l’empereur et Arin, et ne va
avoir de cesse de tenter de ménager les deux, tout en jouant pour son propre
camp. Son personnage est de plus en plus intéressant et complexe, le lecteur ne
peut s’empêcher de s’attacher à elle. Il faut dire que Marie Rutkoski ne ménage
pas son personnage principal. L’empereur joue un jeu pervers et dangereux avec
elle, tantôt dans la menace ou la séduction, afin de tester où va sa loyauté.
Arin se montre assez inconséquent, j’ai été assez déçue par son évolution au
final car j’attendais un personnage plus consistant, aux intentions et aux
motivations plus claires. L’intrigue avance, plus politique que jamais, et est
menée tambour battant. Le rythme est soutenu, pas un instant de répit, à
l’image de ce que vivent les personnages. Les choix de Kestrel sont
déterminants, le danger est omniprésent et j’avoue ne pas vraiment imaginer
comment tout cela va se terminer, ce qui augure de belles surprises et des
moment forts dans le troisième et dernier opus.
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