Résumé :
Dans le monde opulent d'Orléans, les gens
naissent gris, ils naissent condamnés, et seules les Belles peuvent, grâce à
leur talent, les transformer et les rendre beaux. En tant que Belle, Camélia
Beauregard est presque une déesse dans cet univers où triomphe le culte des
apparences.
Or Camélia ne veut pas se contenter d'être
une Belle. Elle rêve de devenir la favorite choisie par la reine d'Orléans pour
s'occuper de la famille royale et d'être reconnue comme la plus douée du pays.
Mais une fois Camélia et ses sœurs Belles arrivées à la cour, il s'avère que la
position de favorite tient davantage du cauchemar. Derrière les ors du palais,
les noirs secrets pullulent...
Avis :
Dans un monde où les gens sont gris, les
Belles ont le pouvoir de leur redonner des couleurs et de leur insuffler la
beauté. Pour cela, les Belles reçoivent une éducation très stricte et doivent
être les meilleures, l’enjeu étant de devenir la favorite de la Reine. Camélia,
au caractère impétueux, rêve de plonger dans les mystères de la cour, mais n’en
mesure pas forcément tous les risques…
Dhonielle Clayton plonge le lecteur dans une
parodie de monarchie française où la multiplicité de noms célèbres (Du Barry,
Pompadour, Lamballe, etc.), sûrement évocateurs des fastes de la cour des
XVIIème et XVIIIème siècles, est censée suffire au lecteur comme background.
Pour ma part, ce fut trop léger et n’a pas fonctionné : j’ai trouvé que
l’ensemble confinait plutôt au ridicule. L’auteur précise aussi qu’il fut un
temps où tout le monde n’était pas gris, mais quand, pourquoi, comment, on
s’assoit dessus. Passons ensuite aux personnages. Camélia, personnage
principal, geignarde, ambitieuse et envieuse Belle n’a pas su me séduire, même
lorsqu’elle se découvre une conscience (un matin au saut du lit pour ainsi
dire, tellement la psychologie du personnage reste en surface). Le reste est du
même acabit, l’auteur a voulu recréer les complots de la cour et la perfidie de
ses acteurs, mais sans faire beaucoup d’efforts ; l’ensemble reste superficiel
et artificiel. Venons-en à l’intrigue, sous couvert de message à caractère
informatif : il n’y a pas que la beauté qui compte. Si j’étais optimiste, je
dirais que l’auteur a voulu brosser une satire de nos sociétés modernes
superficielles où l’apparence compte plus que tout et où certains sont prêts à
dépenser des sommes folles pour améliorer leur physique et tendre vers la
beauté parfaite. Mais comme je suis plus réaliste qu’optimiste, je dois avouer
que l’auteur accumule les clichés et les lieux communs, sans que l’on sente
vraiment s’il y a un but précis à son verbiage. Après, je dois reconnaître que,
bizarrement, j’ai lu ce livre d’une traite, fascinée par tant de vacuité, un
peu comme lorsque je me laisse happer par une émission de télé-réalité.
Ce roman appelle une suite, mais moi j’ai un
stage d’aqua-badminton, donc je n’aurais pas le temps de m’y coller.
Belle couv, belle promo et au final, ça sonne creux. Dommage pour toi !
RépondreSupprimerC'est décevant. Cela dit, depuis quelques temps, dès que je lis un bouquin de cette collection je suis déçue. c'est super bien vendu et packagé, mais ça fait pshitt au final.
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