Synopsis :
6 ans après
l'apparition d'un virus mortel ayant éliminé plus de la moitié de la
population, un frère et une sœur partent à la recherche d'un abri dans un monde
devenu périlleux.
Avis :
\\\ Attention, garanti 100% spoilers ///
Après avoir vu l’alléchante bande annonce, j’avais
hâte de pouvoir regarder cette série venue du Danemark. Il faut dire que j’ai
déjà rencontré la problématique de la pluie tueuse dans les romans The Rain de Virginia Bergin (diptyque
terminé et paru en VF, n’hésitez pas) et Re-made
d’Alex Scarrow (en cours, deux tomes sortis en France, une autre façon d’envisager
les choses, très intéressante) et le sujet me plaît bien (post-apocalyptique
mon amour).
Bref, me voilà campée devant ma télé, pleine
d’attentes. La série s’ouvre sur une bande de lycéens sur le point de passer un
examen, quand Frédéric, le père d’une des jeunes filles, déboule pour récupérer
sa progéniture, au prétexte qu’il va pleuvoir et que c’est dangereux. Il
embarque donc Simone (oui, Simone, 15 ans. Ses parents méritent des
représailles.) (Les autres gamins peuvent crever la gueule ouverte, rien à
foutre le papa) et ils rejoignent la maman et le petit frère, Rasmus, que je
vais très vite élire comme tête à claque de la série, priant très fort pour qu’il
aille jouer sur l’autoroute un jour de pluie. Donc la petite famille file sur l’autoroute
pour aller on ne sait pas trop où. Rasmus étant un petit con, il va faire un
gros caprice parce qu’il ne veut pas mettre sa ceinture de sécurité et va ainsi
déconcentrer son papa et, boum, devinez qui a provoqué un bon gros carambolage
sur l’autoroute ? Mais, rassurez-vous, ce n’est pas trop grave, car les
hasards du scénario font bien les choses, et le lieu de l’accident n’est pas
loin d’un bunker où la petite famille court se réfugier. Après avoir mis femme
et enfants en sécurité, papa courage va ressortir, avec sa combinaison étanche,
pour sauver le monde, parce qu’il est le seul à le pouvoir. Je ne suis pas
devin, mais mon petit doigt me dit que papa sait ce qui a merdé avec la pluie
et qu’il n’y est pas totalement étranger. En partant il confie Rasmus à sa
grande sœur, en lui disant qu’il est « la clé de tout ». Vous le
sentez l’indice gros comme une maison ? Ben Simone, qui est visiblement
bête à manger du foin, elle n’a rien compris On en reparle plus tard. Deux
minutes après, ça toque à la porte du bunker. Et je vous le donne dans le
mille, qui va ouvrir la porte malgré la ferme interdiction de sa maman ?
Rasmus accompagné de Simone ! Je vous passe les détails, mais un infecté
va vouloir entrer, maman va lui sauter dessus, sous la pluie, pour sauver ses
enfants. Bravo Rasmus, à 10 ans (à la louche), tu viens de tuer ta maman. Heureusement,
pas traumatisés pour deux sous, Rasmus et Simone font les fifous dans le bunker
dix minutes après, bravo pour ce deuil express. Sur ce, on avance de 6 ans, et
nos deux choupis ont grandi. Rasmus a une bonne tête d’ado psychopathe, j’ai toujours
envie de le baffer, mais j’avoue que j’aurais peur qu’il m’arrache les ongles
dans mon sommeil, juste pour le plaisir. Donc, 6 ans plus tard, nos deux
loulous, poussés par la faim, vont devoir sortir. Et Simone, qui est maintenant
une jeune adulte (avec en théorie un minimum de jugeote), décide de sortir… la
nuit ! On va pas me dire qu’après 6 ans dans son bunker, elle n’aurait pas
pu attendre quelques heures de plus le lever du soleil pour sortir cette
gourdasse, au lieu d’explorer les alentours avec sa lampe torche minable qui
éclaire que dalle ! On notera aussi qu’elle déambule jusqu’à la ville,
tranquille, et retourne au bunker sans souci, dans le noir, sans carte, alors
qu’elle n’a pas foutu un pied dehors depuis 6 ans, devenant ainsi la première
fille de l’humanité à avoir un GPS intégré, je ne vois pas d’autre explication !!
On ne prendrait pas le téléspectateur pour un imbécile fini ? Alors, évidemment,
Simone fait la maline au petit déjeuner, jusqu’à ce que le bunker soit assiégé
par des méchants qui bouchent les conduits d’aération (qu’on m’amène l’ingénieur
qui a conçu cet abri, il va falloir qu’il s’explique là). Les gamins sont donc
obligés d’ouvrir la porte et se retrouvent nez à nez avec d’autres gamins entre
17 et 25 ans à vue d’œil. Et là ce n’est que le premier épisode, autant de WTF
en 50 minutes, c’est collector. Mais, comme je suis une incorrigible optimiste,
ou une masochiste indécrottable, j’ai continué le visionnage.
Le téléspectateur fait donc la connaissance
de Béatrice la mytho, Jean qui n’a pas la lumière à tous les étages, Patrick l’étoile
de mer le bad boy à deux balles,
Léa l’illuminée (au passage, respect pour elle, coincée depuis 6 ans avec son
appareil dentaire et qui n’a pas une bague décollée, tandis que mon fils en a
au moins une à chaque visite bimestrielle) et Martin, le beau gosse chef de la
bande (vous remarquerez que le chef n’est jamais un laideron. Ni une femme). Ces
derniers cherchent de la nourriture et ça tombe bien, Simone, notre GPS vivant,
a mémorisé les emplacements de tous les bunkers Danois ! En avant Guingamp,
cette joyeuse troupe décide d’aller voir ce qui s’y trouve.
Bon, je ne vais pas vous faire un résumé
détaillé de tous les épisodes, mais seulement des grands moments.
Ils cheminent donc gaiement, faisant
attention à la pluie et à l’eau, vive ou stagnante, toujours contaminée. Ou
pas, comme on le verra lors d’une petite danse sous la pluie avec Simone, Léa
et Martin, pour laquelle j’attends encore des explications claires, mais la
cohérence n’est pas le point fort du scénario. L’apocalypse ça rapproche, donc
nous allons avoir droit à la naissance de bluettes sans intérêt. C’est vrai que
la survie passe avant tout par la romance, c’est bien connu, ils sont bien
bêtes à Koh-Lanta à vouloir le feu et
de la bouffe avant tout ! Leur périple permet de voir que les survivants
sont devenus de vrais monstres d’égoïsme, d’apprendre que le Danemark est une
zone de quarantaine, de prouver à de nombreuses reprises que Simone n’est pas
futée, que Rasmus est flippant et accro à la morphine, et que des « étrangers »
font des rafles dans les rues, pourquoi, bonne question. Il faudra attendre l’épisode
7 pour avoir des explications. Avant ça, pas grand-chose d’utile dans l’intrigue,
on a même droit à une secte cannibale pour essayer de remplir la vacuité du
scénario, mais rien n’y fait, on s’ennuie. Et je suis polie.
Venons-en au dénouement. Rasmus ne supporte
plus la vie, se rend aux étrangers, est libéré par ses potes (face à des
soldats/mercenaires, tout est normal), mais il veut vraiment mourir et donc s’inocule
le virus (il est vraiment motivé pour en finir le p’tit). Et là, surprise (ou
pas vu qu’on a bien insisté sur le fait qu’il est la clé de tout !),
Rasmus reste en vie. Tout ce petit monde décide d’aller au gros bunker de la
zone de quarantaine où ils retrouvent… papa Frédéric ! Et là, c’est la
fête aux révélations, accrochez-vous, c’est du lourd. Frédéric était donc au QG
depuis des années, à voir les gens mourir sous la pluie, à laisser les
scientifiques inoculer le virus à tous les survivants raflés pour trouver une
personne immunisée afin de trouver un vaccin. Et pendant ce temps, il sait que
son fils est immunisé et qu’il est la clé de tout, bon esprit le papa !
Mais Rasmus est son fils et il ne peut le sacrifier, car ce qu’il faut pour
faire un vaccin est logé dans son cerveau et sa moelle épinière, il faudrait
donc le tuer pour y avoir accès (ne me demandez pas si c’est réaliste, je ne
suis pas médecin). Et comme a priori avoir des milliers de morts sur la
conscience ne lui pose pas de problème, ça aurait pu durer longtemps encore. Il
veut donc que ses enfants fuient. Jusqu’à ce qu’une laborantine meure après
avoir été mordue par Rasmus le psycho. Surprise, sûrement l’injection du virus
de tout à l’heure qui a muté, un simple contact avec la peau du gamin provoque
la mort. Alors, du coup papa Frédéric ne veut plus que Rasmus quitte le
complexe et menace de le tuer (à ce stade vous aurez compris que la cohérence
est partie en croisière Costa quelque part dans le Pacifique). Evidemment il ne
le fait pas (que de la gueule) et notre team bras cassés veut sortir de la zone
de quarantaine. Sauf qu’on leur a donné des compléments alimentaires (les gros
naïfs) qui n’étaient en fait que des nano capsules de virus prêtes à exploser s’ils
sortent de la zone. Ils font donc demi-tour et repartent dans la forêt, avec le
chef des soldats/mercenaires qui leur lance un « je vous retrouverai »
déchirant, laissant se profiler une saison 2. La chance.
Voilà, 8 épisodes pour en arriver là. Les
paysages sont chouettes, mais ne vous infligez pas cette série pour eux, il y a
National Geographic pour ça, et c’est bien mieux.
Oh, un article série télé, le retour!
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu pour éviter le spoil, je vais regarder cette série pour me faire mon propre avis. J'ai un blog qui critique les séries que je suis depuis bien 10 ans maintenant, il a mis la moyenne, avec ta note, le tout vas vers le bas, ma fois je verrais bien.
C'est pas sur ton blog "habituel" ? Tu as l'adresse ?
SupprimerOups, complètement oublié de répondre moi, voila l'adresse: http://www.cadebordedepotins.com/
SupprimerAttention, ça spoil dans les articles, moi souvent je regarde les notes avant de commencer une série puis je lis les articles pour voir ses arguments.
Je vais zieuter, merci !
SupprimerMais de rien :)
SupprimerEntièrement d'accord avec toi en 5 minutes j'avais déjà envie de baffer le Rasmus.
RépondreSupprimerPareil j'ai regardé la série... d'un oeil, misère c'est plein d'incohérences et complètement téléphoné, quand j'ai vu l'épisode avec la secte, en moins de deux minutes j'étais certaine de l'issu. Une daube.
Quand j'ai vu les gens en tunique sortir du manoir, j'ai dit à mon homme, tiens, ça sent la secte, avec un peu de "chance" ils sont même cannibales. Il m'a dit que non, ils n'oseraient pas faire le coup. Ben si !
SupprimerBon, et bien moi qui pensait la regarder, je vais donc m'abstenir et en commencer une autre.
RépondreSupprimerMerci
Bon après il y a des gens qui ont aimé hein...
SupprimerAh j'ai bien ri ! Merci :)
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