Synopsis :
La
vie des Lyons, une famille de Manchester, racontée sur 15 ans alors
que la Grande-Bretagne se retire de l'Europe et qu'un nouveau monde
émerge. Vivienne Rook, une célébrité rebelle devenue une femme
politique majeure, divise l'opinion par ses prises de position
controversées. Son arrivée au pouvoir va bouleverser le pays et
bien au-delà. Une famille ordinaire peut-elle faire la différence ?
Avis :
Je
me suis goinfré les six épisodes en une journée, frénétiquement,
complètement hypnotisée par cette série qui mêle politique,
nouvelles technologies et enjeux de société dans une dystopie
glaçante qui n’est pas sans rappeler Black Mirror.
Years
and Years c’est l’histoire de la famille Lyons dans
l’Histoire de la Grande-Bretagne post Brexit. Russel T. Davies
prend le parti d’imaginer un futur vu à travers une famille
moyenne de Manchester, qui va subir de plein fouet les
transformations de la société sur quinze ans. Nouvelle crise
économique, crise migratoire, transhumanisme, radicalisation de la
politique et populisme, ces thématiques, déjà connues aujourd’hui,
sont modélisées suivant la tendance actuelle et donnent un futur
qui n’a rien pour plaire.
Exit
la tolérance, la solidarité et la bienveillance, la course à la
technologie est galopante, la xénophobie fait carton plein et nos
vies valent encore moins qu’aujourd’hui, notées, classées,
contrôlées à l’extrême ou vendues.
Série
d’anticipation qui fait froid dans le dos, Years and Years
n’est pourtant pas dénuée d’humour, très british pour le coup,
un humour qui fait du bien tant la série est anxiogène. Parce que
le plus angoissant, en fait, c’est que ce qui y est décrit est une
hypothèse tellement plausible de notre avenir, prenant ses racines
dans tous les signes et évènements que nous vivons actuellement en
regardant ailleurs.
Le
casting mérite qu’on s’y attarde un instant, le jeu des acteurs
rendant les personnages très attachants, impliquant émotionnellement
le spectateur. Emma Thompson est magistrale (comme toujours), Jessica
Hynes tout en sobriété et en intensité pour incarner Edith, cette
femme transcendée par ses convictions ou encore Anne Reed en
matriarche parfois rugueuse, mais profondément humaine. Son discours
à la fin de la série porte le dénouement, sans chichis, un énoncé
clair et implacable interprété justesse.
Bref,
vous l’aurez compris, Years and Years est une série coup de
poing de 2019, comme l’a été Tchernobyl, et qui rejoint
mon top 3 de l’année, avec Umbrella Academy (dans un style
tout à fait différent).
Merci pour ce billet ! grace à toi nous avons commencé à regarder la série et c'est terrifiant de réalisme. Par contre on y va doucement pour ne pas trop déprimer...
RépondreSupprimerAh je suis contente que ça t'ait donné envie ! Tu l'as terminée ?
SupprimerJ'ai trop envie de la voir !!! Ça fait un moment que j'en entends parler, et il va vraiment falloir que je m'y mette.
RépondreSupprimerTu ne regretteras pas :)
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