Résumé :
Véritables incarnations de la loi du Talion dans le Japon féodal, les
"Sukedachi", des guerriers d'élites, ont disparu après des siècles de
présence... mais les voici de retour au sein d'une organisation gouvernementale
pour appliquer leur justice : impitoyable, irrémédiable et définitive !
Bras vengeurs, assassins, mercenaires, anges exterminateurs ou démons...
qui sont ces guerriers aux multiples noms ? Face à une société moderne qui
semble trop laxiste vis-à-vis de la criminalité, les Sukedachi reviennent pour
rétablir une justice radicale qui a fait ses preuves.
Mais où s'arrête la justice et où commence la vengeance ?
Avis :
Alors que je me demandais, a priori à haute voix (il va falloir que je
me penche sur ce problème de penser à voix haute, ça pourrait devenir
embarrassant), ce que je pourrais trouver comme auteur asiatique pour le défi
Cortex, mon fils m'a suggéré des mangas et avant que j'aie vraiment dit oui,
j'avais les cinq tomes de Sukedachi Nine dans les mains.
En gros, c'est l'histoire d'assassins professionnels qui appliquent la
"loi de réparation", à savoir tuer les meurtriers de la même manière
qu'ils ont commis leur(s) crime(s), afin que la famille obtienne réparation à
hauteur de leur douleur.
Ce manga m'a posé plein de problèmes, à commencer par le principe de
base. La loi du Talion n'est pas ma conception de la justice, l'idée de bourreaux
professionnels marqués par leur propre passé et leurs failles m'a grandement
dérangée (à raison, vu la tournure de l'histoire), les mises en scène des exécutions
(dans les mêmes circonstance qu'un de leurs crimes passés), la part de
"jeu" (le Sukedachi peut être tué, c'est même tout l'intérêt pour le
condamné qui obtient une grâce partielle sous forme de délai), ou l'impact sur
les familles de victimes, entre rage, colère, déception si la sentence n'est
pas correctement appliquée à leur goût, et douleur.
Bref, on peut dire que la qualité de ce manga est de s'interroger sur le
bien, le mal, la peine de mort, les conséquences psychologiques sur toutes les
parties prenantes, que sais-je encore. Pour ma part, passée la curiosité de
découvrir ce système, c'est surtout un sentiment de malaise qui est resté
jusqu'à la fin. Il va falloir que je parle à mon fils de ses lectures je pense…
#DéfiCortex –
Catégorie "Asie"
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