Synopsis :
En pleine Guerre froide, le parcours de huit à vingt-deux ans d'une jeune orpheline prodige des échecs, Beth Harmon. Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.
Avis :
Je n'aime pas jouer aux échecs et j'en suis désolée. Mon papa a tout tenté, avec son joli échiquier en bois verni, pliable, garni de feutre vert sur le dessous (j'ai des souvenirs très précis, je me rappelle même du toucher des pièces dans mes mains), mais je n'ai jamais eu cette intelligence du jeu. Je m'en suis très vite détournée et mon papa a remballé son échiquier, un peu dépité de ne pas avoir réussi à me convertir…
Pourquoi cette longue introduction ? Pour vous démontrer que les échecs, c'est pas ma passion, ni de près ni de loin. C'est uniquement par curiosité et dans un moment d'ennui j'ai commencé The Queen's Gambit, pas par intérêt dévorant pour le sujet.
La série s'ouvre sur Beth, une orpheline placée en institution dans les années 60. Peu amène, elle découvre les échecs grâce au gardien taciturne de l'orphelinat et se révèle douée, très douée. En même temps, elle trouve un autre échappatoire grâce aux pilules vertes, les tranquillisants fournis gracieusement par l'établissement pour que les demoiselles se tiennent "sages". La série va suivre le parcours de la petite fille jusqu'à l'âge adulte, de la cave de l'orphelinat à Moscou, au gré des compétitions, avec en ligne de mire la confrontation avec le champion russe. En parallèle, son combat contre les médicaments et l'alcool, sur fond d'histoire familiale douloureuse.
Cette série est une pépite sur tous les plans. L'histoire est prenante, les acteurs et actrices bluffant-e-s avec une Anya Taylor-Joy qui est juste parfaite dans le rôle de Beth qu'elle incarne magistralement, avec finesse et sensibilité. L'actrice réussit à rendre ce personnage, d'abord froid et ambigu, attachant en le faisant évoluer au fil des années, la révélant ainsi. L'esthétisme de la série est parfait, les décors et costumes nous transportent dans les sixties et la photo est léchée. La réalisation n'est pas en reste, digne d'un long-métrage, et la musique est la cerise sur le gâteau. Les parties d'échec réussissent le tour de force d'être passionnantes sans être techniques, le travail est vraiment sur la tension entre les joueurs et non sur le jeu lui-même, j'étais stressée et ai dû retenir mon souffle plus d'une fois tant j'étais "dedans". Les sept épisodes ont été engloutis en un temps record, j'aurais pu en regarder dix autres parce que j'ai vraiment tout aimé dans cette série. Pas la peine de préciser que je vous la recommande chaudement, si ?
J'ai vu le premier épisode et j'ai trouvé ça pas mal. Vu toutes les critiques positives que je vois passer, je vais poursuivre mon visionnage.
RépondreSupprimerFranchement c'est l'une des meilleures séries de l'année, surtout après ma déception de Bly Manor
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