Comme le temps passe
vite, déjà six semaines. Il en reste deux. Seulement deux j'ai envie de dire,
tellement je me suis bien adaptée. Il va vraiment falloir sortir de chez nous
?!
Le monde d'après
Le monde d'après
Au départ,
sûrement à cause de ma confondante naïveté ou d'un fort résiduel de Martini dans
mon système sanguin (à ce propos, cette semaine j'ai reçu un mail de ma boite sur
les dangers de l'alcool en période de confinement. Je ne comprends pas, j'ai
coupé le micro de mon PC et mis des gommettes sur les deux webcams, comment
savent-ils ?!), j'espérais que tout cela allait déboucher sur un monde d'après plus
respectueux des hommes et de l'environnement. Qu'on allait stopper la
croissance effrénée et explorer de nouvelles voies. On nous nous rabâche que le
monde d'après ne sera pas comme le monde d'avant, j'ai peur qu'il soit pire en
fait :/
Out of time
Encore une fois la
semaine est passée super vite, rythmée uniquement par les cours sporadiques des
enfants (a priori nous avons des enseignants qui ne se sont pas rappelés que
nous sommes en zone C et que les vacances sont terminées ^^). Je ne fais pas grand-chose,
mais je le fais bien, et je comprends de mieux en mieux les retraités qui disent
n'avoir jamais assez de temps ! Je me moquais, ça m'agaçait un peu, mais maintenant
je vois exactement de quoi ils parlent (quand j'ai dit que je devenais ma mère
!).
Do
it yourself
La seule chose
pour laquelle je suis productive c'est le tricot, voilà les deux ouvrages déjà faits,
un troisième est en cours.
Je me suis aussi
mise à la couture. Un masque. En trois heures. Et ensuite j'ai lu que les couturières
démarchées par certains esclavagistes, non pardon, patrons peu scrupuleux,
tsss, par des entreprises étaient objectivées à trois minutes par masque.
Trois minutes vs trois heures. Mon moral en a pris un coup (mon égo aussi). Au
passage, honte sur ceux qui exploitent ces petites mains sous couvert de
solidarité. Certains petits génies ont trouvé équitable de fournir le tissu à
des couturières en échange de la confection de masques qu'ils revendent
ensuite. Les frais d'entretien de ma machine et le fil restent à la charge de
la couturière et sa main d'œuvre n'est pas rémunérée, normal, so-li-da-ri-té on
vous a dit !
Les gens heureux
lisent et boivent du café
Cette semaine j'ai
un peu renoué avec la lecture avec une découverte, La fille d'à-côté, un
délicieux slow burn, et deux relectures, mon diptyque adoré d'Agnès Martin-Lugand,
deux livres que j'aime d'amour dont vous pouvez retrouver mes avis là
et là.
Et vous, comment
vous allez au bout de six semaines. Hâte d'en finir ou tout va bien ?
Hier, j'ai eu la flemme de sortir pour acheter du beurre... c'est grave docteur ?
RépondreSupprimerMais non, rien de grave ! Je suis obligée de sortir pour faire les courses parce que sinon mes enfants vont me dévorer, mais sinon je pense que je pourrais me nourrir de pain de mie et de ce qui traîne dans le congélateur !
SupprimerTout comme toi, je ne vois pas le dé-confinement comme une source très positive de changement(s). Si cela peut te rassurer, je suis de très loin des trois minutes par masque cousu.
RépondreSupprimerJe ne me.suis toujours pas remise à l'ouvrage d'ailleurs... Ça va commencer à urger !
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